Les 5 conseils pour vivre une grossesse épanouie par Alexandra, sage-femme depuis 22 ans en région namuroise, partage ses astuces.

La grossesse constitue un moment à part dans la vie d’une femme. Certaines d’entre elles ressentent une véritable plénitude, tandis que d’autres vivent mal le fait que leur corps ne leur appartient plus totalement. Alexandra Byttebier, sage-femme depuis 22 ans en région namuroise, vous livre 5 conseils de professionnelle et de maman pour vivre cette expérience de vie le mieux possible.

1. S’entourer de personnes compétentes et bienveillantes

Confiez le suivi de votre grossesse à un gynécologue et une sage-femme en qui vous avez confiance. Les compétences médicales et techniques de l’équipe qui vous suit sont évidemment nécessaires, mais elles ne sont pas suffisantes. Vous devez vous sentir écoutée, respectée et il ne faut pas hésiter à en changer si vous estimez que ce n’est pas le cas.

Pour parler de vos doutes et trouver les réponses aux questions que vous vous posez, une sage-femme est l’interlocutrice parfaite. Les visites de contrôle chez le gynécologue sont courtes et le médecin se concentre avant tout sur l’aspect médical de la grossesse. Quand celle-ci se déroule sans difficulté, une sage-femme est d’ailleurs totalement habilitée à assurer le suivi. S’entourer d’une sage-femme libérale avec qui vous avez pu établir une relation de confiance et qui restera à vos côtés durant l’accouchement peut également permettre de vivre cet évènement plus sereinement et plus intensément.

2. Prendre de soin de soi et prendre du temps pour soi

Être enceinte n’est pas une maladie, mais cela représente néanmoins un bouleversement majeur dans la vie d’une femme et il faut quelque peu s’adapter au moment que l’on vit.

Manger sainement

Une alimentation saine, variée et équilibrée joue un rôle majeur dans le bon déroulé de la grossesse. On connaît les effets dévastateurs de l’alcool sur le développement du fœtus, il est d’ailleurs à bannir durant toute cette période. Mais il convient aussi de se méfier du sucre. L’apparition du diabète gestationnel nécessite en effet une surveillance plus étroite de la grossesse et impose des contraintes quotidiennes qui peuvent être lourdes. Contrôle de la glycémie, régime alimentaire strict, visites plus fréquentes chez le gynécologue, etc. Le diabète peut par ailleurs avoir des conséquences négatives sur le poids de l’enfant.

Bien s’hydrater

Pour un bon développement de votre bébé, buvez au moins 1,5 litre d’eau par jour. Une bonne hydratation permet par ailleurs de faire fonctionner les reins correctement (les femmes enceintes sont davantage exposées au risque d’infection urinaire) et d’éviter les désagréments de la constipation. La peau a aussi tendance à s’assécher et si des crèmes hydratantes peuvent aider, l’hydratation profonde apportée par l’eau que vous buvez est la plus efficace pour prévenir ce phénomène.

S’accorder des moments de repos

Soyez plus que jamais à l’écoute de votre corps. N’hésitez pas à vous allonger quelques minutes si vous en ressentez le besoin, surélevez vos jambes si elles deviennent lourdes, etc. Ne soyez pas trop exigeante avec vous-même et acceptez de lever le pied de temps en temps.

Rester en mouvement

Si votre grossesse se passe bien, rien ne vous empêche de continuer à bouger et de pratiquer une activité sportive. La course à pied et les sports de contact sont bien entendu déconseillés, mais la marche, la natation et le yoga conviennent parfaitement à une femme enceinte.

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3. Discuter en couple du projet de naissance

Pour n’importe quel couple, l’arrivée d’un enfant pose des questions nouvelles. Les futurs parents se projettent sur les principes d’éducation qu’ils veulent mettre en place, ils réfléchissent au sport que leur enfant pratiquera ou à l’instrument de musique vers lequel ils le dirigeront quand il aura 6 ans, mais ils anticipent relativement peu le moment de la naissance. Mettre au point un projet de naissance au sein du couple permet de s’assurer que les deux parents sont sur la même longueur d’onde le jour de l’accouchement.

Si l’un des parents rêve d’un accouchement à la maison, tandis que l’autre est plus rassuré à l’hôpital, il convient de régler ce point en amont afin d’éviter des tensions et des frustrations. Ce projet de naissance peut être très détaillé, mais il faut garder en tête que tout peut basculer très vite et que l’ensemble du projet ne pourra peut-être pas être réalisé.

4. Partager ses peurs et comprendre ce qui les anime

Une mauvaise expérience est susceptible de générer une angoisse profonde chez quelqu’un, sans que son entourage ne la comprenne. Il faut dès lors pouvoir désamorcer ses peurs et, si ce n’est pas le cas, agir en fonction d’elles.

Exemple : si le fait d’accoucher vous terrifie, essayer de comprendre pourquoi, partagez cette crainte avec votre entourage et parlez-en avec une sage-femme qui prendra le temps de vous rassurer et de vous aider à la surmonter. Chaque femme est unique et notre travail est de s’adapter à chacune d’entre elles pour leur prodiguer des conseils personnalisés.

5. Anticiper matériellement l’arrivée de votre bébé

Construisez le nid de votre enfant petit à petit au fil de la grossesse. Cela vous permettra de concrétiser son arrivée au sein de votre foyer. Établir une liste de naissance s’inscrit par exemple dans ce processus.

• Dès la 12e semaine de grossesse, cherchez une place dans un milieu d’accueil.
• Dès le 7e mois, préparez votre valise pour la maternité. Dans l’effervescence du départ vers la plus grande aventure de votre vie, vous risqueriez d’oublier quelque chose…

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